Carnet de voyage d’une entrepreneure – Brazzaville Partie 2

Congo je ne t’oublierai jamais… #AFREETOUR Vs #RESTEZCHEZVOUS

Ma traversée du fleuve Congo

Vendredi 14 février

Le dernier jour du Congrès RH Afrique voit intervenir le Pr. Israël KABASHIKI et le Docteur Matthieu POIROT sur le thème « Quels outils mettre en place pour mesurer la performance du capital humain ? » Le premier nous sensibilise aux indicateurs à mettre en place et à surveiller et le second nous parle de « carburant d’une performance durable » : les émotions positives, l’estime de soi, le lien social et l’engagement. 

La tribune dédiée aux partenaires me donne l’occasion de présenter la plateforme www.afreecom.net , de mettre en avant ses spécificités et enjeux, ainsi que les opportunités offertes aux vendeurs, aux points relais, aux ambassadeurs. J’ai exprimé notre engagement auprès des femmes et des jeunes, nos valeurs pour un e-commerce inclusif, responsable et durable, et enfin nos perspectives de développement en Afrique.

Ai-je atteint mes objectifs à l’issue du Congrès RH Afrique 2020 ?

En tant que dirigeante d’une jeune entreprise, je suis forcément multitâche, la fonction RH fait partie de mes missions, d’où mon grand intérêt pour ce congrès. 

Vous pouvez découvrir le livre de Matthieu POIROT sur Afreecom, « Développez votre Leadership Positif » 

https://www.afreecom.net/marketplace/category/livres-bds/shop/afreecom_shop/16/1/product/MP-DEV-LEAD?filters=&query=

J’ai participé aux activités et travaux pour acquérir une meilleure gestion de la précieuse ressource humaine. La prise en compte de la qualité de vie au travail, l’implantation d’outils de mesure de performance du capital humain garantissent la meilleure performance de nos entreprises.

Ce congrès a réuni des dirigeants d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale, ce fut une belle occasion d’élargir mon réseau. 

Merci au comité d’organisation : Marie-Pascale, Jean-Jacques et leurs équipes ; une belle réussite. 

« Si vous prenez soin de vos collaborateurs, ils prendront soin de votre entreprise. Richard Branson »

Samedi 15 février

Virginie me fait découvrir Brazzaville, la ville tire son nom de l’explorateur italo-français Pierre Savorgnan de Brazza, notre taxi vert-blanc de location sillonne les quartiers de Moungali, du Plateau, de Moukoundo… Les boutiques de Poto-Poto me semblent étrangement familières, ma généreuse guide m’informe qu’elles étaient toutes tenues par des sénégalais, il y a une importante communauté sénégalaise à Brazza. Nous ne verrons pas la fameuse rue des Sénégalais… Dommage.

Au 84, rue Gamboma, non loin du croisement avec l’avenue de la Paix se trouve le magasin MIA, avec sa collection impressionnante de CD de musique congolaise. Ces deux musiques ont bercé mon enfance, alors vous imaginez : acheter des disques des Bantous de la Capitale à Brazzaville !!! Ça m’a fait le même effet que de prendre des cours de salsa à Santiago de Cuba !!! Si mon grand-oncle qui m’a fait découvrir ses cultures était encore de ce monde…  Et puis les Grands Maquisards, Grand Kallé… Serge qui tenait la boutique est un fin-connaisseur, cet ancien conseiller culturel me fait découvrir Youlou Mabiala et bien d’autres musiciens. Inoubliables moments avec Virginie. Si vous passez à Brazza, allez faire un tour dans son magasin, vous ne le regretterez pas.

Les taxis de Brazza

Lundi 17 février et mardi 18

Prospection et visites des partenaires, transporteurs, points relais, vendeurs. L’avantage avec les taxis à Brazza, c’est que les tarifs ne changent pas, où qu’on aille la course revient à 1 000 F CFA et la location à l’heure revient à 3 000 F CFA. Pas de tarif fixé à la tête du client, j’ai apprécié de prendre le taxi sans avoir à marchander le coût de mon trajet, les chauffeurs sont discrets, polis et connaissent tous les coins et recoins de la ville. J’aime cette ville, qui me parait toujours paisible, mes trajets sont courts et n’excèdent pas les 10 mn, de Moungali au centre-ville la circulation est fluide, Il n’y a jamais d’embouteillages, je me demande si c’est ainsi tout le temps.

Je prends le temps d’appeler mon contact à l’ambassade pour lui donner la date de mon départ pour Kinshasa, il m’avait dit : « Surtout prévenez-moi dès que vous fixerez la date de votre traversée vers Kinshasa ».

Mon premier séjour à Brazzaville touche à sa fin. Merci Virginie, Patrick, Edwige, Olivier, Mireille, Gabriel, Sylla, Marise, Alpha, Juste, Reine, Christiane, Lumière, Diedina, Jocelyn, Bellevie, Charif, … merci pour votre hospitalité, je ne vous oublierai jamais.

Mercredi 19 février 10h 30, 

j’arrive au Beach, c’est le nom donné au port fluvial où passagers et marchandises embarquent pour la traversée du fleuve Congo vers Kinshasa. Suivant scrupuleusement les recommandations de Bonny (organisateur du salon à Kinshasa et partenaire Afreecom), et armée d’une enveloppe avec quelques billets, je confie le règlement de mes formalités à un « facilitateur ». Sans lui, je n’ai aucune chance d’y arriver, il n’y pas de panneaux pour m’orienter. Lui : – je m’appelle Michel, vous voulez louer une vedette privée madame ? Moi : – vous trouvez que j’ai la tête de quelqu’un qui a les moyens de louer une vedette privée ? Éclats de rire, le courant est bien passé. Que du bluff, en réalité, je ne savais pas qu’on pouvait privatiser une vedette et ne connaissant pas les tarifs à l’avance mon réflexe a été de rester sur 

l’option d’une vedette publique. Je suis Michel de guichet en guichet, je le laisse confier mes valises et mes kakémonos à un porteur, et paye lorsqu’il me le demande, après avoir collecté ainsi plusieurs reçus portant le tampon « payé », il m’installe sous une véranda avec d’autres passagers et disparaît avec mon passeport et mon carnet de vaccination. 

Moment de solitude, je me retrouve sans mes papiers, sans mes bagages attendant le retour d’une personne que je ne connaissais pas une heure plus tôt. Mais je n’avais qu’un choix, seule options qui s’offre à moi : lâcher prise.

Ma traversée du fleuve Congo

11h10, Michel me rend mes papiers, et me recommande d’être attentive à l’annonce du départ de ma vedette. A 11h 30, je suis les autres passagers vers les quais. Nous passons les contrôles de police et de douane matérialisés par deux tables installées à une dizaine de mètres d’intervalle. J’arrive sur le quai et retrouve mes valises, la vedette, plus petite que je l’imaginais, nous attendait, on m’aide à monter à bord, ça tanguait fort. J’attrape un gilet de sauvetage, impossible de l’attacher autour de ma taille, il manquait une sangle !!! – je ne sais pas nager – Je m’assieds sur une banquette, assez inquiète, et au fur et à mesure que les passagers s’installent, la vedette s’enfonce, nous étions trop serrés les uns aux autres. Il y a deux fois plus de personnes que la vedette ne peut en contenir, et lorsqu’ils entassent nos valises à nos pieds entre les deux banquettes, je commence à regretter la vedette privée, mais je tâche de rester calme. 

Traversée du fleuve Congo en vedette

Le Congo : 4 700 km de long, plus de 220 m de profondeur à certains endroits, largeur entre Brazzaville et Kinshasa à vol d’oiseau, 4,76 km.

L’embarcation démarre en trombe, le moteur poussé au maximum crache de la fumée et une forte odeur de pétrole ou d’essence nous envahit, elle fait des détours en créant des sillages sur l’eau. J’essaie d’oublier ma peur et regarde le rivage de Brazza s’éloigner.

La traversée a duré une dizaine de minutes, mais elle m’a paru interminable.

Nous aimons découvrir de nouveaux horizons, mais comme partout en Afrique, nous devons laisser de côté nos prétentions, parce que la meilleure façon d’y naviguer, comme sur le fleuve Congo, c’est d’avoir la chance de tomber sur les bons partenaires qui deviennent nos ambassadeurs de la culture de chaque pays. 

Congo, je ne t’oublierai jamais…

Fin de la deuxième partie

A suivre : Bonjour Kinshasa

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